Le développement des énergies renouvelables et de récupération (ENRR) est un enjeu phare pour l’Île-de-France. La production d’ENRR qui s’élevait à 13 000 GWh en 2009 pourrait être doublée à l’horizon 2020, étant donné les forts potentiels de la région.
Les énergies renouvelables sont des énergies primaires inépuisables à très long terme, car issues directement de phénomènes naturels, réguliers ou constants, liés à l’énergie du soleil, de la terre ou de la gravitation. Le bilan carbone des énergies renouvelables est par conséquent très faible et elles sont, contrairement aux énergies fossiles, un atout pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique.
Les principales énergies renouvelables sont l’énergie éolienne, l’énergie hydroélectrique, la biomasse, le solaire (photovoltaïque et solaire thermique) et les énergies marines.
L’énergie de récupération résulte d’un processus initial dont la finalité n’est pas la production de chaleur. Il s’agit par exemple de la chaleur générée lors de l’incinération de déchets, par les salles de serveurs informatiques, par les réseaux d’eaux usées ou encore par les industries. Il s’agit de capter et d’exploiter cette énergie qui serait autrement perdue.
L’objectif régional du SRCAE (Schéma régional climat air énergie) est de faire passer de 30 à 50 % la part de la chaleur distribuée par les réseaux de chaleur à partir d’ENRR, d’ici 2020, notamment en :
- Augmentant de 20 % la chaleur issue des usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) ;
- Multipliant par deux la production géothermique ;
- Augmentant la production des chaufferies biomasse.
De même, la méthanisation de déchets organiques en vue de générer du biogaz valorisable sous forme de chaleur ou d’électricité et de chaleur combinée dans une centrale en cogénération ou par une injection directe dans le réseau gaz constitue un enjeu majeur aux horizons 2020 et 2050.