Le triptyque chaudière - combustible - puissance

C'est la taille de la chaudière qui définit l'exigence de la qualité du combustible pour obtenir le meilleur rendement. Plus la chaudière sera de petite taille, plus le produit devra répondre à des critères stricts de qualité. A l'inverse, plus la chaufferie sera de taille importante plus elle tolèrera un taux d'humidité élevé et une granulométrie plus grossière.

Ainsi chaudière - puissance et combustible forment un triptyque indissociable.

Pour les particuliers la biomasse est rarement employée telle quelle, aussi bien pour la paille que pour le bois. Pour que le rendement soit meilleur et l'approvisionnement facilité, la densité de la biomasse doit être augmentée, soit sous forme de granulés ou bouchons, soit sous forme de plaquette. La surface de stockage pour les particuliers étant en général limitée, ce mode de conditionnement de la biomasse permet de réduire le volume de stockage. De plus le remplissage du silo se fait facilement par camion classique, fond mouvant ou benne ou par camion souffleur. Le transfert du combustible jusqu'à la chaudière peut se faire soit avec une vis sans fin soit avec des tuyaux souffleurs, les deux moyens permettant un approvisionnement automatique de la chaudière selon ses besoins. Pour les particuliers on utilisera donc des chaudières de petites puissances polycombustibles pouvant ainsi brûler les granulés agricoles. Ce type de chaudière nécessite un combustible dense dont le taux d'humidité n'excède pas les 30%.

Les chaudières industrielles et les chaudières pour les grosses collectivités dont le foyer est d'une taille importante sont généralement plus tolérantes aux variations d'humidité et de granulométrie. Elles peuvent alors accepter des taux d'humidité pouvant aller jusqu'à 50 % et surtout une biomasse plus grossière. Ce type de chaudière étant en général situé dans des zones possédant du terrain les silos peuvent être plus volumineux, on peut donc penser pour ce type de projet à des biomasses nécessitant un important volume de stockage (plaquettes, balles de paille entières, etc..).

Ainsi il n'existe pas un combustible mais plusieurs qui doivent répondre aux éxigences de la chaufferie danslaquelle il seront utilisés. Il est donc essentiel que le maître d'ouvrage lors de la rédaction du cahier des charges, s'enquiert du combustible que peut accepter sa chaufferie. Ces spécifications sont en général données par les constructeurs. Plusieurs travaux ont été réalisés ou sont en cours donner une meilleure visibilité et facilité les rapports entre maître d'ouvrage, constructeurs et fournisseurs. On peut citer notamment les nomralisations NF pour les granulés et agropellets, le référentiel ADEME/FCBA, les travaux de la commission approvisionnement du CIBE ou encore la démarche CBQ+ en Ile-de-France emmenée par l'Interprofession Francilbois. Vous pouvez retrouver toutes ces informations sous les onglets Combustibles et Démarche qualité de la page ressource biomasse.