Cycle Intelligence collective et outils participatifs : retour sur l'atelier 2

Explorer pour construire une vision collective et se projeter

Une démarche participative suit un processus logique et solide lorsqu’elle s’appuie sur une bonne compréhension mutuelle, une appréhension partagée des enjeux du développement durable ainsi que des contextes et problématiques locales. Les premiers rendez-vous du cycle ont traité ces questions à travers l’utilisation d’outils et méthodes d’intelligence collective.

Le cycle se poursuit donc dans cette veine avec la mise en pratique d’outils utiles pour réaliser un diagnostic partagé et faire ressortir des premières pistes d’actions. Pour cela, l’ARENE a proposé trois outils :

• l’exploration territoriale : déambulation collective sur un circuit préparé à l’avance. Elle permet de confronter et enrichir les visions sur un territoire ou un enjeu ou problématique spécifique d’un territoire ; favoriser les échanges et les débats à partir des croisements de regards entre publics, disciplines et approches. Plus d'informations sur ce lien.

• la carte conceptuelle : ou carte mentale, elle permet de faire émerger une représentation – vision collective, sans oublier les points de divergences et concourt ainsi à un travail d’écriture collaboratif. Plus d'informations sur ce lien.

• les scénarios contrastés simplifiés : ce travail collectif engage une réflexion d’anticipation, en tenant compte de l’existant, du jeu d’acteurs, des contraintes, … afin d’enrichir la décision dans la sélection des enjeux prioritaires et des objectifs.   

La matinée a été consacrée à une visite de la friche Magenta à Pantin (93). Cet espace original et innovant en plein cœur de Pantin a permis de découvrir et partager « autrement » les activités, les impacts et les potentiels méconnus de ce lieu. Pour cela, trois groupes ont été formés pour tester trois approches différentes de l’explorations territoriale :

• le groupe « Ville » ou le responsable Développement durable de Pantin et son collègue des services techniques ont présenté le projet de leur point de vue ;

• le groupe « Acteur » pour lequel le président de l’association et un usager étaient présents pour échanger autour de leur propre expérience de terrain ;

• le groupe plus autonome autour d’un « Rallye photo » pour une découverte personnelle et « sensible » des lieux.

Le retour à l’Agence a permis d’élaborer et de partager trois cartes mentales et de mettre ainsi en exergue les différents points de vue issus des groupes.

À partir des résultats partagés, l’après-midi  a été consacrée à la découverte d’un outil  peu utilisé, le scénario contrasté (simplifié). Avec l’aide d’un support sous forme de tableau de bord, les participants ont révélé les leviers d’actions, les projections positives et négatives pour chacun d’eux et les pistes de solutions possibles.

Enfin, un temps d’échanges et de partage sur les outils testés a été proposé. Il a mis en exergue plusieurs atouts de l’exploration territoriale : sa dimension concrète, faisant ressortir et prendre conscience de points de vues différents et complémentaires (intérêt du temps de restitution des trois groupes). La carte mentale n’ayant pas suscité d’interrogations particulières les débats se sont vite focalisés sur les scénarios contrastés avec des vécus différents et des conclusions communes : un nécessaire « lâcher prise » pour se baser sur ses propres ressentis (et pas celui d’un point de vue) et imaginer des situations pas forcement visibles aujourd’hui. À cela s’ajoute le fait que l’exercice de faisabilité doit se faire suite à cet exercice pour ne pas brider cette dimension créative.

Un grand merci aux participants venus nombreux ce jour-là mais aussi aux intervenants qui ont répondu  présents pour ce rendez-vous : Guillaume Vera-Navas et Pascal Delcambre pour la Ville de Pantin, Olivier Pousset et Yoan pour la friche, et pour les « experts » des ballades urbaines Mélanie Goffi et Raphaëlle Heliot !