Accompagner le changement de comportement grâce au Design d'action publique

Retour sur l'atelier 4 du cycle "Intelligence collective et outils participatifs"

Pour ce 4^e atelier, l’ARENE a choisi de proposer la mise en pratique d’un outil participatif spécifique : la démarche de design d’action publique. Il s’agit de partir de l’usager (ou encore le bénéficiaire ou l’habitant) et de son vécu pour identifier des problématiques et les résoudre en construisant des propositions partagées, innovantes, favorisant l’évolution des comportements. Pour ce faire sont utilisés des outils de représentation visuelle (le dessin, des images) et un travail de scénarisation des usages.

Comme à chaque atelier du cycle, nous avons choisi une mise en situation d’expérimentation collective à partir d’un objet de travail : nos mobilités quotidiennes « type », domicile – travail / activités – domicile, pour résoudre nos problèmes de déplacements quotidiens.

Les participants ont ainsi débuté la journée par une rapide représentation sous forme de pictogrammes de leurs parcours individuels de mobilités quotidiennes.  

Puis nous avons engagé le travail en sous-groupes :  

• un temps de travail sur l’identification des problèmes rencontrés pour aboutir à une problématique de travail par groupe, en utilisant les outils suivants : brainstorming via des post-it pour identifier puis catégoriser les problèmes de mobilités, problématisation via le questionnement « Et comment faire pour … ? » ;

• un temps de travail sur les solutions, pour aboutir à l’élaboration d’un projet représentant le(s) solution(s) de chaque groupe, en utilisant les outils suivants : dessin de solutions sur feuille veleda (effaçable) en s’appuyant sur la question « Et pourquoi pas … ? », élaboration d’un scénario d’usage, fiche projet illustrée.

Enfin un temps d’échanges et de partage de la démarche testée a été proposé en clôture de l’atelier. Il a mis en valeur plusieurs atouts de la démarche de design d’action publique :

• le travail de représentation visuelle, tant par les pictogrammes que le dessin, qui oblige à l’échange dans le groupe et facilite le développement des idées individuellement et collectivement. Il est un support concret pour s’approprier les problèmes des autres ;

• le travail de positionnement autour de l’usager et des autres acteurs de la problématique traitée ;

• le travail de scénarisation pour faciliter la résolution de problèmes.

Il a également été souligné l’importance du rythme dans les séquences de travail proposées et la taille des groupes (4 à 5 personnes) permettant une autonomie et une auto régulation qui favorisent l’expression et la richesse des échanges.

Les participants ont exprimé des questionnements et/ou des remarques quant à la mise en œuvre de la démarche de design d’action publique :

• Comment et à quel(s) moment(s) intégrer concrètement les usagers dans une démarche de ce type ?

• Les étapes de test et de choix sont essentielles, à ne pas négliger. Plusieurs temps d’ateliers peuvent être proposés, intercalés avec des temps d’aide à la décision auprès des décideurs.  

Certains participants ont partagé leur intérêt à s’appuyer sur cette démarche dans leurs propres projets : comme d'habitude, nous attendons vos retours d’expériences.

Un grand merci aux participants venus encore une fois nombreux ainsi qu’à l’atelier de co-design RUSCH, avec Marie Demée et Michael Schnell qui ont contribué à la préparation de cet atelier et ont partagé leurs outils, et à Mélanie Goffi qui accompagne l’ARENE dans ce cycle d’ateliers.